Terre
de volcans
À l’image de l’Auvergne, le volcanisme est omniprésent en Sumène Artense. La destination est parsemée de petits édifices volcaniques, le long de la Dordogne, en bordure du massif Cantalien et sur le plateau de l’Artense. Cette multitude de volcans d’origine et d’époques différentes présente une diversité remarquable de formes, d’altitudes et de roches magmatiques. La destination Sumène Artense est, en partie, englobée dans le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. En effet, le plateau de l’Artense fait partie intégrante du parc et constitue l’une de ses cinq régions naturelles.



Un peu
de géologie
Le volcanisme auvergnat est une conséquence de la surrection des Alpes, débutée il y a 100 millions d’années. Le plissement de la croûte terrestre, causé par le rapprochement tectonique entre l’Afrique et l’Europe, a alors créé des failles dans le socle cristallin. Dès lors, le magma emprisonné sous la croûte a pu se frayer un chemin à travers certaines failles, déclenchant le volcanisme du Massif Central.
Le stratovolcan cantalien, le plus vaste d’Europe, surgit il y a 12 millions d’années. Il apparaît aujourd’hui comme un massif volcanique complexe, édifice aujourd’hui principalement effondré, à proximité duquel de nombreux volcans monogéniques sont apparus. Certains de ces derniers, se retrouvent en Sumène Artense, répartis entre la Dordogne et deux de ses affluents : la Rhue et la Sumène.

Le plateau de Chastel-Marlhac
un mystère géologique
Une véritable citadelle de lave ! Ce plateau basaltique, entouré de falaises et presque entièrement détaché de la planèze de Trizac demeure, encore aujourd’hui, un mystère géologique. Sa configuration exceptionnelle pourrait résulter d’un ancien lac de lave durcie (un paléolac) ou constituer l’extrémité d’une ancienne coulée de basalte. Du plateau s’ouvre un impressionnant panorama sur la vallée de la Sumène, l’Artense, le massif du Sancy, la haute Corrèze ou encore les orgues phonolitiques de Bort-les-Orgues et de Milhac.
Un livret-jeu pédagogique a été créé pour comprendre la géologie et l’histoire du plateau : À la poursuite du secret de Chastel-Marlhac. Ce dernier est en vente dans les bureaux d’information touristique au prix de 2€. Un chemin de randonnée permet d’apprécier le plateau et ses alentours : PR 19 La table basaltique de Chastel. Deux points de vue sont également aménagés sur le plateau, le premier à l’est et le second au nord.

De nombreux
volcans indépendants
Une cinquantaine d’édifices volcaniques se répartissent sur le territoire Sumène Artense, certains comme le pic de Charlus, le puy du Fraisse, le puy de Saignes et le puy de Lacollange sont aménagés pour la balade et sont des points de vue uniques accompagnés de tables d’orientation.
Ces édifices sont monogéniques, c’est-à-dire des volcans à cheminée unique, chaque éruption n’ayant fourni, sur une courte période, qu’un seul type de lave. Il n’est resté, après le passage des glaciers, que des vestiges de ces cheminées que l’on appelle necks.

Le site
de la Tuilière
Ce site situé aux abords du lac du Taurons mêle à la fois volcanisme et hydroélectricité. Une éruption a eu lieu, il y a environ 10 millions d’années, édifiant un volcan basaltique et produisant une coulée prismée visible au pied de la digue de la retenue.
L’édifice volcanique a ensuite servi de carrière pour fournir les enrochements des digues des retenues de Lastioulles et du Taurons. Plus de la moitié de l’édifice volcanique a alors été consommé pour l’édification des différentes digues.

Le volcanisme
en Auvergne
Il y a 8 millions d’années le stratovolcan du Cantal entre en éruption et reste éveillé pendant près de 1 million d’années. Ce volcan constitué de nombreuses couches (strates) de lave durcie et de téphras atteindra des altitudes semblables à celle de l’Etna : environ 3300 mètres.
Il y a 7 millions d’années, le stratovolcan s’effondre, différents pans du volcan dévalent la montagne pour créer un domaine volcanique d’une circonférence de 60 km. Le puy de Peyre-Arse, le puy de la Tourte et le puy de Chavaroche constituent les principales ruines encore visibles aujourd’hui.
Il y a 6.5 millions d’années plusieurs éruptions de volcans monogéniques sur les ruines du stratovolcan donnent naissance à de nouveaux édifices. C’est à ce moment que sont édifiés le puy Griou et le puy Mary, un des points emblématiques du Cantal.
Il y a 4 millions d’années, une partie des ruines du stratovolcan est recouverte de plusieurs coulées de lave visqueuse qui formeront le point culminant du Cantal et de l’Auvergne : le plomb du Cantal (1855 m).

Entre – 5 et – 3 millions d’années, le plateau du Cézallier, bien connu pour ses paysages dignes du plateau mongol, est façonné par plusieurs coulées de lave successives.
Il y a 200 000 ans, le volcanisme se déplace dans le nord pour former le grand massif des Monts Dore avec son point culminant le puy de Sancy (1 885m).
Entre – 200 000 et – 6 500 ans, le volcanisme se déplace de nouveau pour former la chaîne des puys. Le point culminant étant le Puy-de-Dôme : 1 464m. La dernière activité volcanique dans la région est recensée au lac Pavin, ce maar (cratère rempli d’eau) est le plus jeune volcan de France (7 000 ans environ) !