Fête pour la Palestine
Champagnac
Période d'ouverture
Samedi 21 juin 2025 à partir de 15h.
Description
« Que gagnait-il à bombarder pendant deux mois la population civile : à chasser et détruire les Palestiniens. Que voulait-il gagner à Chatila : détruire les Palestiniens. » Il tue des hommes, il tue des morts. Il rase Chatila.
Il n’est pas absent de la spéculation immobilière sur le terrain aménagé : c’est cinq millions anciens le mètre carré encore ravagé. Mais « propre » ce sera ? … Tout semble se passer comme si, lassé, accablé d’être un exemple, d’être intouchable, d’exploiter ce qu’il croit être devenu : la sainte inquisitoriale et vengeresse, Israël avait décidé de se laisser juger froidement. Grâce à une métamorphose savante mais prévisible, le voici tel qu’il se préparait depuis si longtemps : un pouvoir temporel exécrable, colonisateur comme on ne l’ose guère, devenu l’Instance Définitive qu’il doit à sa longue malédiction autant qu’à son élection. »
Jean Genet, « Quatre heures à Chatila ».
Que dirait aujourd’hui Jean Genet, qui fut l’un des premiers européens à entrer dans le camp de Chatila, en septembre 1982, après le massacre de 3000 palestiniens dans les camps de réfugiés du Liban ? Que dirait-il de l’assassinat de 54 000 gazaouis à ce jour, dont 15 000 enfants, et sans doute beaucoup plus, de froid, de faim, de malnutrition, de maladies, lui qui disait déjà qu’il y a « plusieurs façons de tuer les enfants. La mort lente est aussi inexorable que la foudroyante » ?
Que dirait-il du projet trumpesque de « riviera du Moyen-Orient », moins délirant que révélateur, nettoyage ethnique parachevé en opération de prédation immobilière, lui qui dénonçait déjà les « batailles de l’Immobilier » derrière la volonté de « chasser et détruire les Palestiniens » des camps de Sabra et Chatila, afin de les raser pour « reconstruire sur ce cimetière très plat », aux portes de Beyrouth…
Que dirait-il de la techno-nation sioniste qu’est devenue Israël, de la zone d’entraînement militaire géante qu’est devenue la bande de Gaza pour Tsahal et ses outils d’intelligence artificielle, ses drones et ses chiens-robots, lui qui considérait déjà que la Palestine avait été détruite par l’idéologie croissantiste du développement capitaliste : « Dans les camps, après vingt ans d’exil, les réfugiés rêvaient de leur Palestine, personne n’osait savoir ni n’osait dire qu’Israël l’avait de fond en comble ravagée, qu’à la place du champ d’orge il y avait la banque, la centrale électrique au lieu d’une vigne rampante. »
Que dirait-il enfin du suivisme et de la lâcheté durable des pays européens, du « soutien inconditionnel » apporté par la quasi-totalité de la classe politique française aux agissements criminels d’un gouvernement d’extrême-droite, pendant des mois d’une propagande inepte, ou des mesures liberticides imposées fébrilement pour étouffer, ici, tout soutien populaire à la lutte palestinienne ?
On ne fera pas parler les morts, le 21 juin prochain, pas même lui, qui défendit si bien les morts, et qui est plus vivant que bon nombre de nos contemporains corrompus, qui ont dans la bouche un cadavre. On fera la fête pour honorer les vivants et les morts, et pour défendre le collectif « Urgence Palestine », menacé de dissolution par le sinistre Retailleau. On écrira nos noms en arabe, on écoutera la poésie solaire de Mahmoud Darwich ou de Marwan Makhoul, on mangera des plats palestiniens, on regardera les dessins et peintures de Mohammed Emrany, artiste gazaoui réfugié (qui viendra aussi avec des photos sur d’autres artistes gazaouis assassinés), et on dansera sur la musique vivante de Raoul Ficel, qui nous vient de Bordeaux bénévolement. Tous les bénéfices de cette journée seront intégralement reversés pour financer la contestation en justice de la dissolution d’Urgence Palestine :
https://don.npa-lanticapitaliste.org/stop-dissolution-urgence-palestine/
Voilà le programme !
15h : Atelier calligraphie avec Elias MASSOUD - Atelier textile avec Michèle DALLON, du Jardin délirant.
16h : Poésies par Elias MASSOUD en Arabe (notamment "Identité" par Mahmoud DARWICH, le grand poète palestinien) et "Petite fille", durée : vingtaine de minutes en arabe et en français.
16h30 : Poésies palestiniennes par le Théâtre D’or, performance de 30 mn par un collectif d’acteurs et de musiciens.
[Poèmes de Ziad Medhouk, Fidaa Ziyad, Marwan Makhoul, Basman Aldirawi, Sami Al Qâsim, Najwan Darwich, Rashid Hussein, Refaat Alareer, Amira Hamdane, Doha Al Khahlout, Amina Abu Safat, Ashraf Fayat, Youssef Al- Quidra, Maya Abu Al-Hayyat, Marwa Attiya avec Bruno Jouhet, Cécile Duval, Marie Lopes, Valérie Lavollé (texte et violoncelle), Alain Bruhl (texte, guimbarde, saxo pet, sonnailles)]
17h : Vernissage : œuvres de l’artiste palestinien originaire de Gaza Mohammed EMRANY et Exposition sur des artistes gazaouis assassinés.
18h00 : Projection film documentaire de la chaîne BLAST : « Netanyahu : portrait d’un criminel de guerre » + débat avec Françoise MARTIN de la LDH
20h : Repas (Keftas palestiniens réalisés par Elias MASSOUD + Taboulé marocain à la Jean Genet).
21h : Concert de Raoul Ficel
https://www.raoulficel.com/
« Je crois qu’il est important de classer le blues en deux catégories : le blues des vivants et le blues des morts. Et bien moi je refuse de jouer le blues des morts, Robert Johnson ne le voulait pas non plus. » Otis Taylor
Sacré meilleur guitariste de tous les temps, Robert Johnson était tellement un bon vivant qu’il en est mort. Comment est-il mort ? Mystère et boule de chewing-gum bleue. C’est en tout cas la question qui taraude Raoul Ficel dans l’un de ses tout derniers albums "Qui a tué Robert Johnson ?" réalisé avec la complicité de son ami et mentor, le guitariste d’exception Lenny Lafargue.
Compagnon de route des plus grands noms du blues (Louisiana Red, la chanteuse de Chicago Big Time Sarah, ou encore Tommy Mac Cracken), il est encore bien vivant, le Raoul, malgré ses près de 30 années à arpenter les carrefours du blues. Auteur, compositeur, interprète, guitariste et harmoniciste, son style dépouillé et chaleureux en fait un artiste à part dans la galaxie des bluesmen qui s’aventurent à chanter en français. Loin des paillettes et du business, des crooners en carton et des colporteurs de Cadillacs d’occasion, c’est l’humanité et la sincérité qui se dégage de sa performance et de ses textes. Des histoires simples qui rappellent que la virtuosité ne fait pas tout dans la musique, qu’il y faut aussi une bonne dose de cœur et de tripes. Et de la passion sincère, Raoul Ficel, il en a tellement, qu’elle n’est pas à vendre…
à quinze ans. Qu’on se le dise !
Jean Genet, « Quatre heures à Chatila ».
Que dirait aujourd’hui Jean Genet, qui fut l’un des premiers européens à entrer dans le camp de Chatila, en septembre 1982, après le massacre de 3000 palestiniens dans les camps de réfugiés du Liban ? Que dirait-il de l’assassinat de 54 000 gazaouis à ce jour, dont 15 000 enfants, et sans doute beaucoup plus, de froid, de faim, de malnutrition, de maladies, lui qui disait déjà qu’il y a « plusieurs façons de tuer les enfants. La mort lente est aussi inexorable que la foudroyante » ?
Que dirait-il du projet trumpesque de « riviera du Moyen-Orient », moins délirant que révélateur, nettoyage ethnique parachevé en opération de prédation immobilière, lui qui dénonçait déjà les « batailles de l’Immobilier » derrière la volonté de « chasser et détruire les Palestiniens » des camps de Sabra et Chatila, afin de les raser pour « reconstruire sur ce cimetière très plat », aux portes de Beyrouth…
Que dirait-il de la techno-nation sioniste qu’est devenue Israël, de la zone d’entraînement militaire géante qu’est devenue la bande de Gaza pour Tsahal et ses outils d’intelligence artificielle, ses drones et ses chiens-robots, lui qui considérait déjà que la Palestine avait été détruite par l’idéologie croissantiste du développement capitaliste : « Dans les camps, après vingt ans d’exil, les réfugiés rêvaient de leur Palestine, personne n’osait savoir ni n’osait dire qu’Israël l’avait de fond en comble ravagée, qu’à la place du champ d’orge il y avait la banque, la centrale électrique au lieu d’une vigne rampante. »
Que dirait-il enfin du suivisme et de la lâcheté durable des pays européens, du « soutien inconditionnel » apporté par la quasi-totalité de la classe politique française aux agissements criminels d’un gouvernement d’extrême-droite, pendant des mois d’une propagande inepte, ou des mesures liberticides imposées fébrilement pour étouffer, ici, tout soutien populaire à la lutte palestinienne ?
On ne fera pas parler les morts, le 21 juin prochain, pas même lui, qui défendit si bien les morts, et qui est plus vivant que bon nombre de nos contemporains corrompus, qui ont dans la bouche un cadavre. On fera la fête pour honorer les vivants et les morts, et pour défendre le collectif « Urgence Palestine », menacé de dissolution par le sinistre Retailleau. On écrira nos noms en arabe, on écoutera la poésie solaire de Mahmoud Darwich ou de Marwan Makhoul, on mangera des plats palestiniens, on regardera les dessins et peintures de Mohammed Emrany, artiste gazaoui réfugié (qui viendra aussi avec des photos sur d’autres artistes gazaouis assassinés), et on dansera sur la musique vivante de Raoul Ficel, qui nous vient de Bordeaux bénévolement. Tous les bénéfices de cette journée seront intégralement reversés pour financer la contestation en justice de la dissolution d’Urgence Palestine :
https://don.npa-lanticapitaliste.org/stop-dissolution-urgence-palestine/
Voilà le programme !
15h : Atelier calligraphie avec Elias MASSOUD - Atelier textile avec Michèle DALLON, du Jardin délirant.
16h : Poésies par Elias MASSOUD en Arabe (notamment "Identité" par Mahmoud DARWICH, le grand poète palestinien) et "Petite fille", durée : vingtaine de minutes en arabe et en français.
16h30 : Poésies palestiniennes par le Théâtre D’or, performance de 30 mn par un collectif d’acteurs et de musiciens.
[Poèmes de Ziad Medhouk, Fidaa Ziyad, Marwan Makhoul, Basman Aldirawi, Sami Al Qâsim, Najwan Darwich, Rashid Hussein, Refaat Alareer, Amira Hamdane, Doha Al Khahlout, Amina Abu Safat, Ashraf Fayat, Youssef Al- Quidra, Maya Abu Al-Hayyat, Marwa Attiya avec Bruno Jouhet, Cécile Duval, Marie Lopes, Valérie Lavollé (texte et violoncelle), Alain Bruhl (texte, guimbarde, saxo pet, sonnailles)]
17h : Vernissage : œuvres de l’artiste palestinien originaire de Gaza Mohammed EMRANY et Exposition sur des artistes gazaouis assassinés.
18h00 : Projection film documentaire de la chaîne BLAST : « Netanyahu : portrait d’un criminel de guerre » + débat avec Françoise MARTIN de la LDH
20h : Repas (Keftas palestiniens réalisés par Elias MASSOUD + Taboulé marocain à la Jean Genet).
21h : Concert de Raoul Ficel
https://www.raoulficel.com/
« Je crois qu’il est important de classer le blues en deux catégories : le blues des vivants et le blues des morts. Et bien moi je refuse de jouer le blues des morts, Robert Johnson ne le voulait pas non plus. » Otis Taylor
Sacré meilleur guitariste de tous les temps, Robert Johnson était tellement un bon vivant qu’il en est mort. Comment est-il mort ? Mystère et boule de chewing-gum bleue. C’est en tout cas la question qui taraude Raoul Ficel dans l’un de ses tout derniers albums "Qui a tué Robert Johnson ?" réalisé avec la complicité de son ami et mentor, le guitariste d’exception Lenny Lafargue.
Compagnon de route des plus grands noms du blues (Louisiana Red, la chanteuse de Chicago Big Time Sarah, ou encore Tommy Mac Cracken), il est encore bien vivant, le Raoul, malgré ses près de 30 années à arpenter les carrefours du blues. Auteur, compositeur, interprète, guitariste et harmoniciste, son style dépouillé et chaleureux en fait un artiste à part dans la galaxie des bluesmen qui s’aventurent à chanter en français. Loin des paillettes et du business, des crooners en carton et des colporteurs de Cadillacs d’occasion, c’est l’humanité et la sincérité qui se dégage de sa performance et de ses textes. Des histoires simples qui rappellent que la virtuosité ne fait pas tout dans la musique, qu’il y faut aussi une bonne dose de cœur et de tripes. Et de la passion sincère, Raoul Ficel, il en a tellement, qu’elle n’est pas à vendre…
à quinze ans. Qu’on se le dise !
Prestations
Langues parlées :
Français
Tarifs
Tarif unique : 8 €.
Localisation
Bois de Lempre
La Pierre Noire
15350 Champagnac
La Pierre Noire
15350 Champagnac
©
Crédits