Patrimoine minier
Le bassin houiller de Champagnac-Ydes est une portion du grand sillon de charbon qui traverse le Massif-Central. Ce petit bassin mesure 3 km à sa plus grande largeur et s’étire sur 16 km, de Bort-les-Orgues à Jaleyrac.


L'extraction paysanne
Les premières notes manuscrites de la présence de charbon dans le village de Champagnac remontent au 16ème siècle. Les affleurements de charbon à divers endroits du village et des environs offrent aux paysans la possibilité d’extraire ce charbon pour leurs chauffages personnels mais aussi pour le vendre aux forgerons ou aux maréchaux-ferrants.
Ce n’est qu’à partir de 1836 que des concessions royales commencent à être attribuées pour exploiter le charbon de manière officielle.
Une forme d’industrialisation de la houille débuta en 1842. Le charbon était extrait et transporté à dos de mulet jusqu’au port de Vernéjoux, sur la Dordogne, d’où partent des gabares pour Argentat et Bordeaux.
La création de la gare de Champagnac en 1882 marque le début de l’industrialisation.
La ligne de chemin de fer, construite par la compagnie de Paris-Orléans met fin au transport par voie d’eau et accélère de manière significative la commercialisation du charbon. En 1938, la production de charbon atteint 150 000 tonnes par an.


En 1959, faute de rentabilité suffisante et avec l’arrivée des nouvelles technologies, les puits ferment, les galeries sont remblayées et la plupart des bâtiments sont détruits. Il reste, encore aujourd’hui, quelques vestiges de cette époque.
On retrouve notamment d’anciennes cités ouvrières, comme à Vendes (Bassignac), au Bois de Lempre (Champagnac) ou à Fanostre (Ydes). Un ancien four à coke d’Ydes est devenu le Mémorial de la mine. En 1991, le musée de la mine est inauguré à Champagnac : il retrace toute l’histoire du bassin houiller.
Deux salles d’exposition présentent une maquette du carreau de la mine, la géologie du site, les outils et accessoires du mineur, ou encore un film de témoignages.

