Le bassin houiller de Champagnac-Ydes est une portion du grand sillon de charbon qui traverse le Massif-Central. Ce petit bassin mesure 3 km à sa plus grande largeur et s’étire sur 16 km, de Bort-les-Orgues à Jaleyrac. À la fin XIXème siècle, l’arrivée du chemin de fer accompagne l’industrialisation de l’exploitation du charbon. L’extraction paysanne laisse vite la place à une extraction industrielle organisée autour de « carreaux » de mine, développés grâce à la commercialisation du charbon. Nationalisée en 1946, la Mine du bassin de Champagnac ferme définitivement en 1959.
L’histoire de la Mine du bassin de Champagnac L’industrialisation de la houille débute en 1842 à Champagnac. Avant l’arrivée du chemin de fer, le charbon est transporté à dos de mulet jusqu’au port de Vernéjoux, sur la Dordogne, d’où partent des gabares pour Argentat et Bordeaux. En 1882, la création d’une ligne de chemin de fer par la Compagnie d’Orléans met fin au transport par voie d’eau et accélère de manière significative la commercialisation du charbon. En 1938, la production de charbon atteint 150 000 tonnes par an. En 1959, faute de rentabilité suffisante, les puits ferment, les galeries sont remblayées et la plupart des bâtiments sont détruits. Il reste, encore aujourd’hui, quelques vestiges de cette époque. On retrouve notamment d’anciennes cités ouvrières, comme à Vendes (Bassignac), au Bois de Lempre (Champagnac) ou à Fanostre (Ydes). Un ancien four à coke* d’Ydes est devenu le Mémorial de la mine. En 1991, le musée de la mine est inauguré à Champagnac. Il retrace toute l’histoire du bassin houiller. Deux salles d’exposition présentent une maquette du carreau de la mine, la géologie du site, les outils et accessoires du mineur, ou encore un film de témoignages. * Le coke est le produit obtenu après décomposition du charbon à très haute température, environ 1100 degrés pendant au moins 20 heures. C’est un combustible au pouvoir calorifique élevé qui était principalement utilisé dans la sidérurgie. |