Autrefois qualifiée de « berceau de l’art roman », l’Auvergne constitue l’un des hauts lieux français de ce style, qui se caractérise, en architecture, par l’adoption du plan basilical et la généralisation de l’arc en plein cintre. La destination Sumène Artense est parsemée d'édifices religieux remarquables de style roman auvergnat comme les églises de Lanobre, de Saignes, de Vebret et d’Ydes-Bourg ou encore les chapelle du Roc-Vignonnet à Antignac, Notre-Dame du Château à Saignes ou de Vendes à Bassignac. Au roman a succédé l’art gothique à partir du XIIème siècle, qui, par l’utilisation de l’arc brisé, a permis une élévation sans précédent des voûtes. En Sumène Artense, l’église de Trémouille en est un très bel exemple. D’autres édifices, plus récents, complètent ce florilège d’édifices religieux remarquables.
Site de la chapelle du Roc-Vignonnet à Antignac Depuis 1934, le site de la chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet fait partie des 7 sites classés du Cantal. La chapelle se dresse, à l'ouest du village d'Antignac, au sommet d'un roc d'où elle domine la vallée de la Sumène. Construite entre le XIe et le XIIe et abandonnée en 1758, cette église de style roman au toit de lauzes a été restaurée entre 2002 et 2007. L’accès à la chapelle se fait via un chemin aménagé depuis le village d'Antignac ou depuis le hameau du Roc Vignonnet. Pour visiter la chapelle (librement) il suffit de s’adresser à la mairie. |
Site de la chapelle Notre-Dame-du-Château de Saignes De son piton basaltique, la chapelle romane Notre-Dame-du-Château semble encore veiller sur le bourg de Saignes. Classé Monument Historique en 1921, cet édifice roman du XIIe siècle était inclus dans le château de Saignes, dont il ne subsiste plus aujourd’hui qu'un pan de mur. De la terrasse de la chapelle, la vue s'étend sur Saignes et ses environs mais également sur vallée de la Sumène, le plateau basaltique de Chastel-Marlhac, ou encore les orgues de Milhac. L’accès au site se fait depuis le village de Saignes. La visite de la chapelle n’est possible que lors de visites guidées (s’adresser à l’office de tourisme).
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Ydes-Bourg et Ydes-Centre, deux époques et deux églises Véritable petite ville à la campagne et deuxième pôle industriel du Cantal, la commune d’Ydes a la particularité de présenter deux localités portant son nom. Ydes-Centre, autrefois l’Hôpital, s’est développée à la fin du XIXème siècle en même temps que l’activité industrielle locale (mine de charbon, chemin de fer…). Elle a finalement supplanté le berceau historique de la commune qui porte désormais le nom d’Ydes-Bourg. Son église, dédiée à Saint-Georges et classée en 1862 a subi les influences étrangères, mais reste incontestablement l’une des plus riches de la région. Sa silhouette harmonieuse, ses particularités architecturales et son cadre bucolique en font un lieu de visite prisé. D’abord chapelle devenue église en 1923, l’église d’Ydes-Centre est surnommée localement “l'église des mineurs”. |
L’église Saint-Jean-Baptiste et Saint-Martin de Trémouille L'église Saint-Martin de Trémouille fut classée Monument Historique en 1980. Son style homogène et gothique semble remonter au XVème siècle. L'église est composée d'une nef unique fermée par une abside à 5 pans et possède deux chapelles latérales ainsi qu'un clocher-peigne avec balcon. La curiosité de cet édifice est sans conteste la roue à clochettes accrochée en hauteur dans le chœur appelée « Roue de Saint Martin ». |
L’église de Saint-Pierre Construite en 1961 et 1962, l'église Saint-Pierre interpelle par son style contemporain et régionaliste. Elle a remplacé l'église du vieux bourg de Saint-Pierre qui était située à quelques centaines de mètres et qui fut rasée pour exploiter un gisement de minerai d'uranium. L'église actuelle, sous le patronage de saint Pierre pêcheur du lac de Tibériade, possède une charpente en forme de coque de bateau renversée. Le sol est composé d'ardoise de Corrèze dont le feuilletage imite les remous de l'eau. Quant aux vitraux, ils ont été réalisés en dalles de verre teintes dans la masse, procédé très utilisé dans les années 1960. |
Les clochers à peigne de Sumène Artense Assez fréquent en Haute-Auvergne, le “clocher à peigne” ou “clocher-mur” est constitué d’un mur reposant la plupart du temps sur le mur de la façade ou l’arc triomphal de l’édifice religieux. Ce mur est percé, en son sommet, d’une à quatre baies portant les cloches. Robuste et massif, simple dans sa structure et sans décoration, le clocher-mur est facile à réparer. C’est pourquoi il fut adopté très tôt dans les campagnes. Quasi unique, le clocher-mur de l’église St-Maurice et St-Louis de Vebret est remarquable par sa singularité. En effet, il présente une forme trapézoïdale surmontée d’une crète de pierres plates et trois baies disposées sur deux rangs. Il est soutenu, en façade, par deux imposants contreforts. L'église Saint-Pierre-aux-Liens d’Antignac, montre un autre bel exemple de clocher à peigne. Ce dernier est constitué de deux clochers : l’un, à peigne, surmonte l'arc triomphal de l'église et l’autre, à pignon, trône au-dessus de la façade. Ce genre de petit clocher à pignon se retrouve assez fréquemment dans les chapelles rurales comme à la chapelle Saint-Jacques le Majeur de Vendes, à Bassignac. |